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09. LE LIEU : Le site du Pé

15 June, 2019

Le périmètre du bâtiment 89 dessine un rivage.

En surplomb du grand terre-plein correspondant à l’ancien hôpital, quelques-uns d’entre nous y ont vu un lac, plus ou moins asséché selon les saisons. Un coup d’œil sur le plan vu du ciel en donne la dimension.

Le terre-plein est une surface de projection : il permet d’envisager de nombreux projets, de feux de camp et de cascades, questionnant les distances et les échelles (c’est ce qu’envisage La Pébipologie en le nommant P). Ces projections, du ponant et du ouestern, nous permettront de dialoguer avec l’équipe de pilotage du futur quartier du Moulin du Pé.

Étant donné l’installation (même temporaire) de l’association sur le site 89 précédant le programme d’urbanisme, celle-ci se trouve potentiellement interlocutrice et intégrée dans le programme de ce quartier en transition, en tant qu'association en résidence artistique.

Les projections pourront permettre de proposer des réalisations expérimentales sous le couvert d’autorisations le temps que les travaux ne sont pas engagés : en effet autant le terre-plein que la présence des parkings et de l’architecture extérieure de la chapelle comme la présence des nombreux arbres faisant presque forêt du côté de la coulée verte d'Avalix, peuvent être le champ de filmages, de performances, de sculptures, d’installations, de prises de sons et de diffusions, etc.

Tout ceci est creusé et expérimenté avec les semaines workshops WAou qui débutent en décembre 2019 en déplaçant des cohortes d’étudiant.e.s en art (de l’ENSA École nationale supérieure d’art de Bourges, et bientôt on espère, en inter-écoles) pour lancer des expériences de terrain et pratiquer ce que peut être une œuvre-milieu (note 1), avec des co-autrices et des co-auteurs. Comme il l’est avec les artistes membres actif.ve.s de l’association et les artistes qui viennent en séjour développer et tester des projets.

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et les chevaux aussi

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comme à quelques kilomètres de là, en Brière :

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et alors arriva ce qui devait arriver :

site Albert Bierstadt, Among the Sierra Nevada Mountains, California (1868), Smithsonian American Art Museum, Washington.

site Frederick Edwin Church, Mount Desert Island, Landscape (ca. 1850), Cooper Hewitt, Smithsonian Design Museum.

https://ia600306.us.archive.org/8/items/fredericedwinchu00nati/fredericedwinchu00nati.pdf

site Le désert Mojave au pied des monts Kingston en Californie.

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Le 21 mars 1962, Tinguely présente Study for an End of the World no.2, à Jean Dry Lake dans le désert du Nevada, au sud de Las Vegas.

L’opération est filmée et diffusée dans le David Brinkley’s journal, sur NBC, le 4 avril 1962.
Les agences de presse AP et UPI, Le Saturday Evening Post, Time, Life sont aussi présents. Cette performance de fin du monde nécessite un convoi d’une dizaine de camions contenant du matériel, de 100 bâtons de dynamite et 20000 pièces d’artifice.

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(notes de bas de page)
- [note 1] “Notre recherche sur le contentieux du droit des étrangers s’accompagne d’une recherche sur le droit d’auteur et de la propriété intellectuelle, avec une réinterprétation de la notion de propriété depuis les usages d’oeuvres-milieux. Ces situations problématiques, tant du point de vue du contentieux du droit des étrangers que du code de la propriété intellectuelle, qui se fonde sur une conception d’œuvres-objets, plutôt que d’œuvres-milieux, nous amènent à partager nos inquiétudes et nos études avec d’autres auteur.trices, artistes, juristes, chercheur.es, avocat.es." (Sarah Mekdjian, Marie Moreau, Bureau des Dépositions, Association EXCES, Laboratoire PACTE-Université Grenoble Alpes). Le Bureau des dépositions est un milieu de création et d’étude, où dix co-autrices, co-auteurs créent des performances, qui sont des oeuvres immatérielles, activées en public. Les performances du Bureau des dépositions sculptent le droit par le droit. https://www.r22.fr/antennes/bureau-des-depositions

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