LE PROJET NEUF
2023-08-31 - open summer #4 : la récap' (2)
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L’été donc, 93 jours consécutifs sur quatre mois d’états météorologiques ‒ mi-fin-juin-juillet-août-se-finit-en-septembre 2023 ‒ formant l’occasion d’un voyage supplémentaire aussi infini et spiralant que tous ceux antécédents qu’on avait vus transformer par leurs courses précédentes le site du P en panorama d’un Colorado-Mojave de pacotille ou d’une lunaire Mancha de remplacement.
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Été, estate, æstatem, à l’air brûlant ; période pensée comme un “pic”,
‒ « Era una caldissima giornata di luglio ‒ La chaleur de juillet était accablante. ‒ C’était une très chaude journée de juillet. » sussure PPP ‒,
comme le peak d’un histogramme dont chaque jour est telle une étape d’épopée qui soudain, un jour d’août, se met lentement à retomber à la vitesse d’une nuée compacte d’atomes et de molécules samares [2] et akènes assemblés et qui contaminés par la gravité et l’aimantation générale glissent dans l’air chaud, puisque l’on sent, à un moment, que la chaleur et les jours se mettent à décroître et à fondre d’eux-mêmes, alors qu’on les espérait éternels, mais l’on sait, contre-fatalités de la pente et de la chute lente, qu’il y aura des regains et des résurgences à d’autres jours, des ricochets et des récidives en cascades sans doute de moins en moins intenses et de moins en moins embrasées et brûlantes, mais assez pour faire naître de nouveau d’autres farfelus épisodes d’une saga lancée maintenant depuis longtemps :
‒ « Il faisait si chaud que… », « …cet été ne finirait jamais… », « de mon enfance, il ne me restait rien d’autres que l’été… », etc. (Source) ‒.
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- Mais, à vrai dire, comment définir et cerner un pareil personnage, ange ou archange cappelloné.e, “au grand chapeau” vissé sur la tête, semblant en mar(r)onnage [1] [2] [3], et comme expulsé par un serrement trop fort et trop rapide du tube de l’Histoire que l’on voit alors sortie de ses gonds (que viendrait donc faire Spinoza au P entre 2020 et 2023 ? entre 14 et 16h ?), jusqu’à même l’imaginer émissaire spécial.e téléporté.e par un Tardis affolé et dérouté par un Dr.HOW, pour venir dériver et marcher en crabe parmi les dunes de la sierra et y poser un télescope (Why ?) ;
(Il s’agit bien sûr non pas d’un télescope au sens propre mais d’une lunette astronomique : la lunette a en effet pour objectif une lentille tandis que télescope utilise un miroir pour concentrer la lumière.)
Rappelons-nous ce qu’en disait Victor Hugo, dans son “Promontorium somnii” (1834) lorsqu’il mit l’œil au télescope : « Je regardai. J’eus un mouvement de désappointement. Une espèce de trou dans l’obscur, voilà ce que j’avais devant les yeux ; j’étais comme un homme à qui l’on dirait : regardez, et qui verrait l’intérieur d’une bouteille à l’encre. Ma prunelle n’eut d’autre perception que quelque chose comme une brusque arrivée de ténèbres. Toute ma sensation fut celle que donne à l’œil dans une nuit profonde la plénitude du noir. — Je ne vois rien, dis-je. »
« — Regardez, dit Arago. Je suivis l’exemple de Dante vis-à-vis de Virgile. J’obéis. Peu à peu ma rétine fit ce qu’elle avait à faire, les obscurs mouvements de machine nécessaires s’opérèrent dans ma prunelle, ma pupille se dilata, mon œil s’habitua, comme on dit, et cette noirceur que je regardais commença à blêmir. Je distinguai, quoi ? impossible de le dire. C’était trouble, fugace, impalpable à l’œil, pour ainsi parler. Si rien avait une forme, ce serait cela. » ‒ (Nous vous laissons découvrir la suite ici)
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Donc, reprenons, que voit-on ? Que distingue-t-on ? N’est-ce pas un personnage sans tête dont les trajectoires et l’objectif donnent l’air de faire néanmoins “récit” alors que déjà rien que son nom ‒ Spinoza ? Spinola ? et quelquefois Spleenoza ? ‒ apporte une énigme sans fond à une histoire déjà sans queue ni tête ?
N’est-elle pas qu’une silhouette aux comparses invisibles murmurant dans l’ombre et aux embardées imprévisibles et quelque peu rocambolesques dans ce type de ouesterne débuté depuis 2020 ? Ou bien ne serait-elle pas une entité protagoniste multiple à la fois wittigienne, brautiganesque [1], ballardienne [1], onumanemonienne [2], schmidtienne [2], gracquienne même,
‒ simultanément Ulysse [1], les deux Bloom à la fois [1] [2], Don Quichotte [1] [2] [3], Orlando [1] [2], Manastabal [2] métastabal métastable et bien d’autres encore (bien vu !) ‒, -
personnes-personnages à la vie à la fois intimiste et exposée (entre science-fiction rurale et fantastique intérieur, dystopie à deux balles, et western saga de poche), une vie et des vies qui prennent forme à partir d’espaces géographiques et biographiques (donc : des sierras, des landes, des collines, des buttes, des rigoles, des watergangs, des rios et des rias, des étiers et des polders, des clairières…) et des petites et banales expériences que l’on en a et qu’on ne retient pas.
Spinoza Spinola de son côté paraît les retenir toutes et les amplifie…
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