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2021-06-01 - apparition : ça projète au 105 : l'ultime maison artistique (9-2) : ÉTUDE PÉBIPOLOGIQUE : Gordon Matta-Clark : anarchitecture - les portes
Gordon Matta-Clark (1943-1978) :
- Les portes chez Matta-Clark et Duchamp
- A W-Hole House - Genua Datum Cut 73, 1973
- Bronx Floors, Treshole, Boston Road, Double Door, 1973
- Doors, Through and Through (Doors, Floors, Doors), 1976
- Open House, Dumpster Duplex, 1972
- Splitting (montage photographique), 1975
- Office Baroque (Doors Crossing), 1977
- Giambattista Piranesi, Carceri, 1749-1750
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Remarque appropriée à propos des portes chez Gordon Matta-Clark : Matta-door
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A W-Hole House (1973)
Ci-dessous : photographies de Gordon Matta-Clark, “A W-Hole House - Genua Datum Cut 73”, Gênes, 1973.
Ci-dessous, à gauche : Gordon Matta-Clark, “Bronx Floors”, “Treshole”, 1972 ; à droite : Marcel Duchamp, “porte 11 rue de Larrey”, 1927.
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Marcel Duchamp
En écho de la “porte 11 rue Larrey”, de Marcel Duchamp, 1927. Une porte, système D, fermait l’accès soit à la salle de bains soit à la chambre à coucher, l’un de ces deux espaces restant obligatoirement ouvert. (Source, Marcel Duchamp tenant la porte 11 rue Larrey. Photographie Denise Bellon 1937.)
- « J’habitais à Paris un appartement minuscule. Pour utiliser au maximum ce maigre espace, j’imaginai d’utiliser un seul battant de porte qui se rabattrait alternativement sur deux chambranles placés à angle droit. Je montrai la chose à des amis, en leur disant que le proverbe il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée se trouvait pris en flagrant délit d’inexactitude. Mais on a oublié la raison pratique qui m’avait dicté cette mesure pour ne retenir que le geste dada ». (Marcel Duchamp)
- L’analogie avec Matta-Clark n’est pas si folle que cela, Marcel Duchamp étant filialement le parrain de Gordon Matta-Clark (et de son frère), à la demande de ses parents Anne Clark et l’architecte peintre surréaliste Roberto Matta (même si ce dernier quitta sa famille et les États-Unis très tôt en 1948 ; Gordon Matta-Clark un temps le rejoindra plus tard lors de ses études en France). L’humeur espiègle de Matta-Clark peut bien autoriser ce type de connexion même si les choses n’étaient pas aussi explicites. “Gurdjieff était son philosophe préféré. Duchamp, lui, était sa force silencieuse”. (Carol Goodden en 1992)
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Bronx Floors
> Gordon Matta-Clark, “Bronx Floors - Boston Road”, 1972.
> Carol Goodden, au travers du plancher.
à gauche : Gordon Matta-Clark, “Treshole” (1972) ; à droite : Gordon Matta-Clark, “Bronx Floor - Boston Road” (1972).
Threshole, où il ouvre un seuil comme une trappe sur le trou qui se forme en conséquence = chausse-trappe.
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Trisha Brown
Trisha Brown, Walking on the wall. 1971. Carol Goodden, la femme de Gordon Matta-Clark faisait partie de la compagnie de danse de Trisha Brown. Les questions de changements de plans, de renversements, de points de vue et de perspectives étaient certainement des axes de travail communs.
Trisha Brown, Choreography as Visual Art par Susan Rosenberg.
Foray Forêt: Trisha Brown’s Choreographed Landscapes, par Hendel Teicher.
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Doors, Floors, Doors
Gordon Matta-Clark, “Doors, Through and Through” (also called Doors, Floors, Doors) (1976). En juin 1976, pour l’exposition inaugurale de P.S. 1 (Project Studios 1), intitulé “Rooms P.S. 1”, Gordon Matta-Clark a été sélectionné comme l’un des soixante-dix-huit artistes pour choisir un espace dans cette ancienne école publique et installer ou exécuter une œuvre.
- Il a choisi d’utiliser la surface au sol devant trois portes situées les unes au-dessus des autres sur trois étages consécutifs de l’ancienne aile. Il a ensuite découpé un trou en forme de porte qui dépassait du seuil de chacune des portes réelles, créant une vue qui s’étendait sur les trois étages du bâtiment. Ces coupes donnaient l’illusion d’être une série de trappes ou d’ombres projetées sur le sol par les portes desquelles elles étaient contiguës.
Il a créé une sorte de perspective confuse alors que les trois trous (malgré les goujons de sol restant à l’intérieur de chacun) ont également pris l’apparence de trois portes ouvertes - les sols devenant des portes - une référence renforcée par la forte association avec leurs dimensions de porte conventionnelles. Cette illusion a été maintenue dans la série de photos que Matta-Clark a associée dans laquelle les images des trous dans le plancher sont présentées verticaux.
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Open House
Gordon Matta-Clark, “Open House” (mai 1972) ; pour les deux dernières images : “Dumpster Duplex” (duplex dans une benne à ordures) (octobre 1972) (seconde version de la “Open House” avec un barbecue à l’étage).
La suite de la documentation sur Open House dans l’article suivant.
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Bronx Floors (Double Door)
> Gordon Matta-Clark, “Bronx Floors - Double Door”, 1972.
Retour sur la documentation des Cuttings avec Bronx Floors dans un des articles précédents.
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Splitting
Gordon Matta-Clark, “Splitting”, (montage photographique) (1975).
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Office Baroque
Gordon Matta-Clark, “Office Baroque (Doors Crossing)”, (1977), Collection MUHKA, Antwerp.
- Office Baroque (Doors Crossing) est une émanation d’Office Baroque à Anvers. Il s’agit d’une œuvre créée dans la maison du collectionneur Jo Goldberg qui a financé les billets d’avion nécessaires à l’artiste pour réaliser Office Baroque. L’œuvre se compose de la combinaison d’une partie de porte originale d’Office Baroque (au-dessus) et d’une partie de porte de l’habitation du collectionneur (en dessous) qui sont réunies par des incisions circulaires. Il ne s’agit donc pas d’un simple removal (enlèvement, retrait), mais de quelque chose d’hybride entre un objet trouvé et une nouvelle installation in situ. C’est d’une part un « import », mais en même temps aussi une nouvelle « découpe ». (Source)
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Giambattista Piranesi
Giambattista Piranesi (1720-1778), “Le Brasier fumant” de la série des Carceri (Rome, Bouchard, vers 1749-1750), gravure à l’eau forte.
Giambattista Piranesi (1720-1778), “Carceri”, planches VIII et IX (vers 1749-1750), gravures à l’eau forte.
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