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2021-03-01 - apparition : le banc-plongeoir (3)
De plongeoir en plongeoir…
Cela peut nous amener à cette réalisation présentée dans le pavillon lituanien à Venise, lauréat du Lion d’Or en 2019 :
- un opéra-performance par la réalisatrice Rugilė Barzdžiukaitė, l’auteure Vaiva Grainytė et la compositrice Lina Lapelytė :
- Sun and Sea (Marina)
- https://www.sunandsea.lt/en
La performance Sun & Sea (Marina) dépeint un monde futur, où des baigneurs insouciants sur une plage chantent les catastrophes du changement climatique. L’œuvre se démarque par “sa scénographie inattendue : les spectateurs regardent d’un balcon les estivants chantant leurs expériences allongés sur une plage artificielle”.
Vue de la performance.
Installée dans un ancien bâtiment de la marine militaire, cette plage a nécessité 35 tonnes de sable. À Venise, cette œuvre qui évoque, par touches subtiles, la fatigue des hommes et de la planète, “prend une dimension supplémentaire, car la ville menace de sombrer, le niveau de l’eau s’élevant toujours plus”, soulignent les artistes.
Dans ce bâtiment militaire, reste le décor, reproduction d’une plage touristique, serviettes, parasols et transats inclus, avec accompagnement sonore et cahiers du livret de l’opéra à disposition des visiteurs qui se tiennent, dans ce pavillon, en surplomb de l’installation. Tous les samedis, jusqu’à la fermeture de la biennale, la plage se peuple à nouveau d’acteurs, enfants et adultes. Ils réinterprètent, indifférents, tous en maillot, ces couplets où il est question de la réalité du réchauffement climatique, confrontant notre culture du loisir à l’urgence environnementale.
Le pavillon “a déjà son lion, mais pas encore l’argent pour participer durant toute la durée de la Biennale” : une campagne de financement participatif a dû même être lancée pour aider les artistes. Un appel largement relayé sur les réseaux sociaux depuis l’annonce du prix afin de trouver le financement pour que l’opéra soit chanté tous les samedis jusqu’à la fin de la Biennale. (Source : Marielle Vitureau, Courrier International, 13 mai 2019 ; et artpress, 31 mai 2019, https://www.artpress.com/2019/05/31/artpress-a-venise-episode-4/)
Vue de la performance (par Jean-Pierre Dalbéra). Source image.
L’opéra implique 35 chanteurs et figurants qui sont en vacances sur une plage quelque part dans le monde. Leurs chants, en solo ou en chœur, font état d’évènements climatiques liés au réchauffement, à la montée des eaux, à la disparition d’une partie de la faune et de la flore et à la pollution généralisée ce qui ne les empêche pas pour autant de continuer à prendre l’avion et à partir dans de nombreux pays pour profiter de la vie. Une grande insousiance règne dans ce groupe à l’image de notre société toute entière qui ne prend pas suffisamment au sérieux le réchauffement de la planète. (Jean-Pierre Dalbéra, 8 juin 2019).
Extraits vidéo :
https://youtu.be/KRa6kTcOQng (Cool TV)
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Pour poursuivre :
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Projets de la compositrice Lina Lapelytė : The Mutes (juin 2022) — Candy Shop (2019) — son site web
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Histoire de l’art : Vue historique sur la thématique Plages et Baigneurs dans l’art
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- Catalogue des histoires pébipologiques :
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