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2019-11-15 - vision pebip. : Stalk-Med-Zabr
le mirage
d’un ancien lac…
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- Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors à Stalker. »
- Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil avec Médée m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, Zabriskie, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : un stalker, une médée, un zabriskie.
- (d’après Marcel Proust) (voir note de bas de page)
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- en 1977 : “Stalker” d’Andrei Tarkovski
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- en 1970 : “Zabriskie Point” de Michelangelo Antonioni
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- en 1969 : “Medea” de Pier Paolo Pasolini
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[note de bas de page]
- [note 1] Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles-Quint.
- (Marcel Proust, A La Recherche du Temps Perdu, Livre 1, Du côté de chez Swann, chap.1, Combray), (Source : Wikisource)
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catalogue des visions :