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2021-07-17 - OPEN SUMMER #2 - ép.4 - apparition : scène de film
Scène de film (presque un plan de Rohmer) à l’Open Summer :
Stan, Alphée, Clémence avant le tour de manivelle (photogramme d’un film possible alla Rohmer).
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Si l’on regarde de plus près :
En écho : photogrammes du film “L’Arbre, le Maire et la Médiathèque” d’Éric Rohmer (1992).
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- Résumé du scénario du film :
- La médiathèque aurait pu voir le jour à Saint-Juire.
Julien Dechaumes, maire socialiste de Saint-Juire, un petit village de Vendée. Visant les prochaines élections législatives, il réussit à obtenir une subvention du Ministère de la Culture pour doter son village d’une médiathèque. En compagnie de son amie de cœur, l’écrivaine parisienne Bérénice Beaurivage, il rend visite au beau-frère de sa cousine, rédacteur en chef d’un magazine mensuel de gauche intitulé Après-Demain, afin d’obtenir son appui médiatique. À cette occasion, Julien fait la connaissance de la journaliste Blandine Lenoir qui, séduite par sa démarche, décide de lui consacrer un article. Elle se rend à Saint-Juire pour interviewer les habitants et rencontre l’instituteur Marc Rossignol, violemment opposé au projet notamment à cause de l’abattage d’un magnifique arbre centenaire (un saule blanc) que la construction d’un tel bâtiment entraînerait.
Un extrait :
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(Z) (Zoé, la fille de l’instituteur, âgée de 10 ans) – Je crois qu’il y a quelque chose qui manque au village, encore plus que la médiathèque. Ce sont des espaces verts.
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(M) (Le maire du village) – Des espaces verts, mais enfin, des espaces verts, il y en a partout ! On est entourés d’espaces verts, on est à la campagne !
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(Z) – Justement, il y en a dans les villes mais pas dans les campagnes. Vous, vous avez votre parc [nb : le maire socialiste est un châtelain…] mais les autres, qu’est-ce qu’ils ont à part leur tout petit jardin ? Quand je lis les histoires d’autrefois, je vois que les enfants allaient jouer dans les prés, qu’on pouvait y cueillir des fleurs, chasser les papillons et les coccinelles… Maintenant, tout est clôturé par des barbelés. Et puis si on réussit à entrer, il y a des chiens qui vous courent après. Alors pourquoi les gens qui ont des enfants iraient à la campagne s’il n’y a plus de prés, ni de champs, ni de bois ? Il n’y a plus rien !
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(M) – Non mais ce n’est pas si sot, ce que vous dites. Ce n’est même pas sot du tout, mademoiselle ! Mais enfin, il y a quand même des bois pas loin d’ici !
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(Z) – Mais il y a quand même cinq kilomètres.
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(M) – Eh bien ça fait une petite balade à vélo !
[…]
- (M) – Si les prés et les champs disparaissent, il va bien falloir en transformer une partie en surface de jeux. L’optimisme est de rigueur, l’avenir va dans votre sens ! Il y a des prés qui se vendront pour une bouchée de pain et qu’on pourra transformer en parc de loisirs. Votre proposition va dans le sens du projet municipal !
[…]
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Photogrammes du film “L’Arbre, le Maire et la Médiathèque” d’Éric Rohmer (1992).
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- La suite des scènes de film :
- [scène suivante]
- scène précédente
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la ruche-monde