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2020-05-18 - Jardins des Mesures : références botaniques pour la pébipologie n°20200518
Mai 2020. Compléments de référence n°20200518 au classement pébipologique.
(article en cours de rédaction pour L’Atlas documentaire et iconographique de La Pébipologie, secteur Éditions du P9. Fiche n°20200518)
- Argument :
Depuis plusieurs mois, La Pébipologie emploie dans ses ouvrages (plusieurs tomes) la photographie comme support des visions artistiques de cette branche de l’art. Ces visions se déclarant sur le site du P l’environnement proche participe, collabore même, à cette méthode associative. Nous irons jusqu’à dire qu’il en est le substrat.
Sans le site, et sans la photographie, La Pébipologie ne pourrait exister. Le projet urbain pourrait de la sorte créer un embarras : on ne sait si par la suite il préservera les éléments pébipologiques c’est-à-dire le site existant même. Il serait tout autant ambivalent, car sans le projet urbain le site n’aurait pas cet aspect qui génère autant de visions ni ne posséderait cette temporalité (celle des végétaux et celle des pierres et du minéral) si importante pour la lenteur de cette science expérimentale de la pratique de terrain. Si elle est science, c’est parce qu’on y remarque des occurrences et des récurrences et qu’à partir de là nous y inventons des méthodes.
Pourtant, au lieu de science, nous continuerons de parler de pratique. Car notre lot n’est pas la vérification…
- Les références sollicitées :
La photographie et sa si particulière pratique en plein air font ressortir ces occurrences et récurrences : puisque photographiées on les repère mieux d’image en image. Cela peut même apparaître fortuitement : nous découvrons parfois après coup des éléments, qui alors paraissent essentiels, au travers de ces images photographiées.
Cependant le site du P n’est certainement pas un décor, c’est-à-dire un espace désamorcé et figé pouvant servir de cadre à des actions, car dans ce cas il serait passif et malléable à souhait, toujours disponible. En effet, c’est bien l’opposé qui opère : le site est organique tout autant que l’est La Pébipologie. Dans les recherches et travaux réalisés, il est une récurrence remarquable : les arbres. Et pour ce faire, nous avons fait appel à un travail antérieur réalisé par le Jardin des Mesures : l’inventaire végétal du site du 89.
- Méthode :
Par les photographies nous avons repéré ce qui par sérendipidité apparaissait respectivement dans ces ouvrages bibliographiques et iconographiques.
Dans L’inventaire végétal, la méthode appliquée est par classement et par fiches documentées et illustrées à l’image des ouvrages botaniques.
Dans les tomes de La Pébipologie, la méthode est à la fois associative et tabulaire (elle fonctionne par tâches, rubriques, développements, récits, etc. qui sont à la fois simultanés, reliés, inter-croisés, etc., un peu comme des colonnes dans un tableau à la recherche d’une chronologie ou plus justement d’une a-chronologie).
Ainsi nous avons fait le focus sur les arbres remarqués dans La Pébipologie et leurs occurences dans L’inventaire végétal. De la sorte un fragment bota-pébiplogique peut être relevé, ce qui est l’objet de cet article.
Alors on regarde une photographie d’un arbre, on se remémore le terrain et le contexte, de cet arbre, son point de vue peut-être (si l’on s’imagine devenir arbre), on fouille dans les boîtes, et on compare avec des images peintes, certaines avant l’invention de la photographie pour tenter de comprendre comment on s’était mis, nous l’humanité, à retenir les choses botaniques (= ce qui est bota-pébiplogique), leur rythme plus lent que le nôtre mais qui les met tout le temps en mouvement, au travers de la chimie peinte des couleurs et des matières.
Le Gingko biloba sert de référence au film Le Sacrifice d’Andrei Tarkovski. Sa forme légèrement anthropomorphique (de multiples bras, shivaesque même) appelle son complément : Alexander, le protagoniste du film.
- https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/le-sacrifice/
- https://www.ledevoir.com/culture/cinema/516908/analyse-le-sacrifice-ou-le-testament-prescient-de-tarkovski
à gauche : Claude Monet, Paysage à Giverny, 1887 ; à droite : Claude Monet, Antibes, 1880.
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Le Tilleul argenté est énormément présent dans les ouvrages de La Pébipologie : son caractère pictural est indéniable. Une prise de vue est quasi-automatiquement une peinture et d’autant moins une photographie.
Claude Monet, Arbre en fleurs près de Vétheuil, 1879.
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Le Liquidambar de par sa forme bancale et sa grande notoriété (c’est un arbre de la liberté et de plus il est le premier arbre à l’entrée du terrain malgré son nom trompeur) reste un arbre énigmatique.
Pietro Paolo Bonzi, Paysage avec vue de La Crescenza, 1610-1620. (fragment). Voir le tableau en son entier
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Le fameux arbre inconnu est toujours remarqué pour son dynamique feuillage (presque chevelure). Sa taille moyenne, le tronc nu est court, le distingue automatiquement des autres arbres.
Maurice Estève, Paysage au Printemps, 1927.
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Le Bouleau blanc d’Europe est à une place enviée : le sol sous sa canopée est toujours tondue, créant ainsi une sorte d’aire magique (il a d’ailleurs un attribut : un tissu noué autour de son tronc, marquant une action de yarn bombing). On y imagine des rituels fréquents.
Par ailleurs le bouleau est considéré comme l’arbre national russe.
Arkhip Kouïndji, Petit bois de bouleaux, 1879, Galerie Tretiakov.
Isaac Levitan, La Boulaie, 1885-1889, Galerie Tretiakov.
Efim Volkov, Automne doré. Rivière tranquille, 189, Collection privée.
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Le Tamaris a le gage d’une luminosité éclairante, surtout au Printemps (la période durant laquelle est née La Pébipologie). Sa couleur est indicible : on la voit rose mais éclatante elle est bien plus que cela.
Ferdinand du Puigaudeau (1864-1930), Tamaris et champ de coquelicots, vers 1915.
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