LE PROJET NEUF
2023-03-15 - Chantier du Futur
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- ça, c’est l’actuel :
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Au premier plan, les parkings restés sur la friche du P ; au fond, la soucoupe.
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- jusqu’imaginer d’autres formes que pourrait prendre l’espace-ressource du Projet Neuf (P9) :
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- ou bien pourquoi pas construire une capsule-navire ? :
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- pour un tout autre horizon :
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(le P en 2020, son lac)
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- là ou bien à Tipasa :
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« Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. À certaines heures, la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. L’odeur volumineuse des plantes aromatiques racle la gorge et suffoque dans la chaleur énorme. »
‒ (Albert Camus, “Noces à Tipasa” (1938), in “Noces”, Gallimard, 1959) (Source)
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(vues du P en 2020, son archéologie et ses sites remarquables ; ne manquent plus que les cascades et les arc-en-ciel)
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- ou à Syros :
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Créé en 1993 par l’artiste allemand Martin Kippenberger, le MOMAS (Museum of Modern Art Syros), un lieu artistique utopique, est un musée d’artiste ouvert jusqu’en 1996 et situé sur l’île de Syros dans les Cyclades. Installé dans un bâtiment inachevé, Kippenberger y invitait ses amis artistes à y faire des projets et à y déposer des œuvres. (Source)
(référence pour le MIP, Musée Invisible de la Pébipologie) ‒ (fil dans le blog)
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(on cherche donc) un espace de recherche
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Nous sommes en train de lancer une cellule de recherche nous permettant de récapituler ces trois/quatre années d’expérimentation (de résidence artistique dans le cadre du projet urbain), en dégager le vocabulaire et les processus d’activités qui ont pu créer cette ressource commune et singulière (Le Projet Neuf) qui pourra également nous mettre en connexion avec d’autres lieux en France avec lesquels les échanges fluides sont constants et dont les actions sont basées sur l’expérience et l’expérimentation (même si dans chaque lieu et organisation les missions et les axes ne sont pas les mêmes).
Les workshops (WAou) et les séjours d’été (Open Summer) ont montré qu’un tel projet est nécessaire pour les jeunes artistes : comme si le P9 répondait à ce que nous pourrions nommer la “pré-professionnalisation” tant nos réflexions sur la question de l’atelier et sur ce qu’apporte la création artistique, comme aussi comment elle reçoit, s’adresse, et interagit avec les contextes).
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Nos réflexions utilisent plusieurs leviers :
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Comment qualifier une organisation collective ? par la coopération et la mutualisation (en dépassant les formes plus connues de la collaboration, de la participation et de la constitution d’un collectif).
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Comment se comporter de façon critique ? la réaction par rapport à ce qui est injuste et indigne (ainsi : il se doit de faire autrement) (voir les rapports avec : la déconstruction, la réparation et la construction) (et également les rapports avec : la précarisation versus la décroissance et la déproduction, et pourquoi pas : la dé-professionnalisation). C’est quoi construire un projet ?
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Comment se (l’art, les artistes) comporter dans des contextes ? l’interindépendance et les interactions (laisser ouvert et disponible).
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Comment contourner la consommation ? l’économie la plus basse (tout en gardant le potentiel d’accès à des ressources : donc pas en asséchant ni en épuisant) et l’analyse des obsolescences.
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Une question : l’espace public est-il neutre ? Dans tous les cas, favoriser le neutre (voir le rapport avec l’intersectionnalité).
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Se baser sur les expérimentations menées dans le Projet Neuf depuis notre arrivée en juin 2019 dans le bâtiment 89 et depuis la création de l’association collégiale (avril 2017) : La Pébipologie, Le Jardin des Mesures, L’Île de Sauvegarde des Échos, les cycles de Cinémas et de Performances, le cycle de workshops WAou, et le cycle de sessions Open Summer, les soirées, les fêtes (de la Mûre) et carnavals, l’organisation et l’animation des ateliers dans le bâtiment 89, etc.
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Visibilité vs ou avec l’invisibilité : comment ? le principe cinématographique : apparition/disparition. le principe de déguerpissement (contourner et se repositionner ailleurs, esquiver).
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Comment un espace de ressources est un espace de convergences ? L’intersectionnalité.
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Qui a intérêt aujourd’hui que l’art le plus ténu et le plus extrême surgisse et apparaisse (même qu’il soit présent et accepté) dans notre actualité et environnement ?
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Est-ce qui est vu comme expérimental dans l’histoire de l’art l’est (plus ou moins ?) encore aujourd’hui ?
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Faut-il prendre acte qu’aujourd’hui les points de rupture sont dépassés ? réanimer la fiction contre les mauvaises fictions nocives et aliénantes ; toute fiction créée offre des solutions réelles car elle provient de l’articulation entre la fabrication mentale et celle expérientielle.
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etc.
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Pour cela, on rapporte quelques documents de l’exposition “Architecture de l’adolescence” qui était présentée au capcMusée / Arc-en-Rêve en janvier dernier (Source1 ; Source2) ‒ (comme on pourrait aussi articuler certains éléments avec une autre exposition qui a eu lieu l’année dernière au Centre Pompidou-Metz : “L’Art d’Apprendre” (Source1 ; Source2).
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- Et là sur le P on a toujours des visions :
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(voir aussi la construction du film “Zon” par Jean-Claude Stervadze dans le cadre de La Pébipologie)
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- Et un peu plus loin, dans le prolongement de ce bouquet d’arbres, ne voit-on pas ?
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(arbres sur la Meseta (le haut-plateau espagnol)
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