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2022-10-22 - le P9 dans une édition
À l’occasion de l’exposition de Périphérie (Isabelle Paga (Paris, P9), Caroline Lesueur (Nantes, P9), Linda Suthiry Suk, Antoine Marquis & Sébastien Montero (Paris), et Gaëlle Callac (Chamonix), cette dernière a réalisé une édition intitulée 23. Po / L’éclatement (août 2022).
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Voici des photographies montrant des extraits de l’édition réalisée par Gaëlle Callac spécialement pour l’exposition, avec un clin d’œil au P9 :
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Sous l’auspice de l’hexagramme n°23. Po / L’éclatement, se croisent Carole Rivalin, Isabelle Paga, Edgar Alan Poe, Raymond Queneau, Carl Gustav Jung et l’auteure Gaëlle Callac. Ainsi en a décidé le Tao. Julie Borgeaud, critique et historienne de l’art a cheminé également en la compagnie de ces auteur.e.s et artistes convoqué.e.s dans ce livre. Voici ses mots :
Forte d’une pratique du Yi king et d’une culture tant littéraire qu’artistique des auteurs et artistes utilisant notamment le livre du Yi King ou Livre des changements dans le processus créatif, tels que Raymond Queneau et Alejandro Jodorowsky, Gaëlle Callac répond aux tirages qu’elle a effectués durant tout le mois d’août 2022 et progressivement interprétés à l’aide de l’ancestral Yi King, par une publication intitulée 23. / Po L’éclatement.
Cette publication trace le contexte de développement de l’exposition, et inclut également dans sa forme et son contenu une réinterprétation quotidienne et personnelle de ses tirages en confrontant ceux-ci à d’autres signes visuels : notamment des photographies prises sur le vif du quotidien, et sonore le hasard significatif de certains mots qu’elle fait raisonner en une succession de jeu de mots déclinés au fil des pages. Ce dialogue entre ses tirages, le livre du Yi King et elle-même s’interrompt à certains moments pour laisser place au silence nécessaire à l’Éclatement – l’hexagone 23, qui retraduit cette double instantanéité du tirage : la réflexion et la difficulté au questionnement qui peut en découler.
Les 23 exemplaires numérotés accompagnés d’un Polaroid seront en vente à la galerie le soir du vernissage, samedi 22 octobre. 12 euros.
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références : https://gaellecallac.com/ https://gaellecallac.com/23-Po-L-eclatement https://www.facebook.com/gaellecallacartiste/ https://www.facebook.com/groups/212017112940991/ (MEAN)
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Présentation du travail de Gaëlle Callac :
Jouer avec les mots autant qu’avec les images : voilà ce qui anime le travail de Gaëlle Callac. Car les mots ont pour elle une importance capitale. Qu’ils apparaissent au cœur de ses œuvres ou que leur présence se fasse plus discrète dans des titres particulièrement choisis, ils participent d’un même mouvement narratif.
Depuis une quinzaine d’années, elle déploie un récit susceptible de trouver un écho dans l’esprit de chacun : un récit de l’intime qui ne serait pas personnel, mais au contraire, se ferait universel, dans le refus de ce que Gilles Deleuze appelait la « petite affaire privée ». Dès lors, l’usage de media jugés désuets – le super-8, le collage, la gravure – et le recours à des référents subtilement surannés – la carte postale ancienne, le proverbe, l’abécédaire – réveillent une mémoire collective un peu endormie, à l’âge du tout numérique et de ses nombreux avatars.
L’esthétique de Gaëlle Callac doit de loin en loin au surréalisme, celui des collages de Max Ernst, des peintures de René Magritte ou des 152 proverbes de Benjamin Péret et Paul Eluard. Elle se montre également très marquée par l’écriture cinématographique issue de la Nouvelle Vague, dont l’épure n’exclut pas un certain lyrisme.
(Camille Viéville, Catalogue du 59 ème Salon de Montrouge) ; https://francoiseartmemo.fr/artiste/gaelle-callac/.
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