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2022-08-15 - OPEN SUMMER #3 - ép.7-5 - intermède : la chute de l'empire
Ce fut l’activité d’un des workshops WAou à l’hiver dernier. Dès lors la réalisation de l’Empire (en fait le puzzle de l’École des Philosophes : l’École d’Athènes de Raphaël) était restée à vue, sous nos yeux durant tous les mois qui suivirent. Mais aujourd’hui c’est la Chute de l’Empire :
Devant le 89, l’Empire ne fait pas le poids.
Miné par de nombreuses rixes…
L’Empire et l’école s’écroulent.
Les démiurges qui ont beau lever le doigt, l’index jupitérien, et vouloir contrôler du bras et de la main, sont battus. Le peplum est vaincu.
« La Chute de l’Empire romain », d’Anthony Mann (1964). Avec Christopher Plummer dans le rôle du sanguinaire empereur Commode. Photo Prod DB © Rank Organisation.
“Qu’on le veuille ou non, le péplum fut, d’abord et avant tout, utilisé par des tâcherons pour des histoires insignifiantes, interprétées par quelques bodybuildés hyper huilés.” (Pierre Murat, février 2022, Télérama)
« C’est moi qui ai mis le feu à Rome », se vantera plus tard le réalisateur Anthony Mann. Qui, philosophe, complète par : « Aucune civilisation n’est détruite de l’extérieur. Elle se détruit elle-même, de l’intérieur. »
Godard l’appelait « Mann of the West » et le tenait pour « le plus virgilien des cinéastes ». Rohmer saluait en lui « l’architecte et le géomètre », Tavernier le voyait comme « un classique ». Tandis que Wenders avouait être venu au cinéma « pour retrouver ces paysages qui ont illuminé (son) enfance ». Anthony Mann (1906-1967), celui qui a tant fasciné nos cinéastes européens en devenir par ses westerns lyriques, fut un prolifique et un pragmatique. […] Tout l’art d’Anthony Mann, paysagiste du Technicolor, consiste à placer ses personnages dans l’espace. Nul mieux que lui, disait jadis André Bazin, « ne sait faire traverser un paysage à un cavalier ». De cols enneigés en sous-bois, de falaises abruptes en torrents furieux, c’est un éden qui s’offre à l’oeil, comme la nostalgie d’une innocence perdue. (Michel Boujut).
Jean Charles Léonard Sismondi, “Histoire de la chute de l’Empire Romain et du déclin de la civilisation, de l’an 250 à l’an 1000”, 1835.
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Au même moment (ou bien est-ce plus tard dans la soirée), sur la route, le long de La Loire, entre Saint-Nazaire et Chaumont, c’est le retour des Summerien.ne.s de la semaine passée : Jeanne, Marie et Elliot. (Photo Jeanne Lepeltier)
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