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2022-08-21 - OPEN SUMMER #3 - ép.7-6 - intermède : la théorie du cygne noir

21 August, 2022

Les recherches de Jeanne se poursuivent. Nous conversons à distance, elle, dans son travail aux Jardins de Chaumont-sur-Loire, et nous, ici, au 89.

Par SMS, la conversation dérive sur les cygnes qu’elle voit tous les matins en allant à son travail (il est vrai que depuis la projection du film Swandown d’Andrew Kötting l’autre soir, cette thématique est très alimentée, bref…). Nous recevons une première image :

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À laquelle nous répondons d’un air interrogatif :

Le philosophe et mathématicien libanais Nassim Nicholas Taleb a établi une théorie qu’il a appelée la théorie du cygne noir.

Il appelle “cygne noir” (et on rajoute : comme une sorte d’analogie avec un “signe” obscur, opaque, etc.) un événement imprévisible qui a une faible probabilité de se produire mais qui, s’il se réalise, a des conséquences énormes.

Car, en effet, si l’on ne croise que des cygnes blancs, on pourrait en déduire abusivement que tous les cygnes sont blancs.

Taleb a voulu théoriser ainsi le fait que nous construisons des raisonnements à partir d’informations incomplètes, ce qui nous conduit à des conclusions erronées.

Mais aussi que plus nous accumulons d’informations qui renforcent ce biais cognitif (plus nous observons de cygnes blancs), plus nous sommes susceptibles de voir ces informations infirmées par l’apparition d’un « cygne noir » totalement imprévisible. Le cygne noir illustre donc un paradoxe.
Dès lors, toute prévision du futur ne peut fonctionner et ne fait que renforcer l’impact du « cygne noir » lorsqu’il survient.

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