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2022-02-15 - apparition : ONA : dans une vitrine
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Le 15 février 2022, Peter Junof tourna à l’angle d’une rue étroite, et instantanément ses yeux s’arrêtèrent sur un objet incongru au travers d’une vitrine dans laquelle se reflétait un bout de ciel de milieu de journée. Ce ciel était d’un bleu pâle qui était en train de virer dans une nuance plus foncée, lui donnant sur le moment les idées larges. Peter eut le sentiment étrange que l’objet et lui-même occupaient simultanément un univers à part, presque parallèle, telle une enveloppe de vide en plein milieu d’une ville saturée et bruyante. L’objet aurait pu figurer dans une collection antique et mythologique de notre propre civilisation ou encore dans une collection archéologique relative à une civilisation complètement inconnue. L’objet qu'ona devant soi donne cette impression d’être dans une bulle ou une enveloppe. Pour l’heure ce dernier était assurément énigmatique voire hermétique. Peter Junof poussa un soupir et s’approcha encore plus.
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Sauf que la figure qu’il observait possédait en quelque sorte une cohérence, un type d’intégrité rentrée ou intérieure. On ne pouvait s’arrêter seulement à son aspect externe, car sa peau n’était pas aussi lisse et apparente que la sienne et que tout épiderme des êtres vivants. Ona pas tou.te.s une même peau, et cela fit plonger Peter Junof dans une réflexion profonde. Ona bien vu qu’autrefois tout dieu et tout membre d’une armée guerrière tenaient à porter une barbe touffue et bien fournie qu’aucun sculpteur ou qu’aucune sculptrice n’osait représenter. À chaque fois, à chaque coup d’œil posé, ona la sensation que tout détail de cet objet dans la vitrine s’écarte des modèles connus et classiques. Tout tableau et toute représentation font voir quelque chose de différent. Peter se disait qu'ona pas tort. Pourtant, de toute évidence, et en tous temps, les artistes avaient grugé, en maintenant une tradition longue et soutenue de rasage artificiel. Les représentations étaient loin ce que l’on voyait et percevait. Ou bien… cette image, là dans cette vitrine, était-elle exceptionnelle ? Peter Junof ne parvint pas, là sur ce trottoir, à contenir son rire. L’ours brun que l'ona vu était encore là devant ses yeux.
(D’après “Le Tableau d’un bel inconnu”, de Joanna Lowell, collection Aventures & Passions, J’ai lu.)
Tavara Fuente Jorp.
Stan-ona dans la vitrine.
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Dans la tête, d’autres images reviennent, telle celle-ci prise dans un musée, fragment d’on ne sait plus quelle peinture :
Et puis les images de New Old (1979) de Pierre Clémenti :
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