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FAQ : La Pébipologie
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DEFINITION
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- QU’EST-CE QUE LA Pébipologie ?
- UN DES PRINCIPES FONDATEURS DE LA Pébipologie
- COMMENT EST NÉE LA Pébipologie ?
- LES QUESTIONS DE LA Pébipologie
- LES PUBLICATIONS DE LA Pébipologie
- LES FILS DE LA Pébipologie
- LE RÉCIT DE LA Pébipologie
- LA STRUCTURATION DE LA Pébipologie
- LES COUVERTURES DES TOMES DE LA Pébipologie
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1. QU’EST-CE QUE LA Pébipologie ?
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La Pébipologie est une proposition d’ouvrir un nouveau domaine de l’histoire de l’art, une nouvelle branche en quelque sorte, une méconnue et moins en lumière que d’autres. Cette discipline, ou plutôt indiscipline, est née en janvier 2020.
À vrai dire : il ne s’agit pas d’une “science” mais plutôt d’une pratique.
Elle est l’étude des influences entre arts et contextes, ici plus spécifiquement, sur le site du Moulin du Pé (plus facilement dénommé P, là ou est situé le P9). Elle s’appuie sur des processus pragmatiques et spéculatifs : elle étudie et explore spatialement, sensiblement, plastiquement, esthétiquement, les interactions dans un cadre précis ou plus ou moins défini (les études, les points, les dispositifs, etc.), entre le travail des artistes et la fortuité, comme La Pébipologie observe également la construction des contextes et des environnements (comme aussi leur destruction, leur réhabilitation, leurs modifications, etc.).
Elle est principalement en plein air et est à la fois, inséparablement, une pratique de terrain(s) et de pensée.
L’étude de ces contacts et de ces déclics expériencés sur le terrain, nommés bips en raison de leurs intermittences et de leurs états et présences involontaires sur le site du P, s’appelle La Pébipologie, une proposition donc spéculaire et spéculative de Tavara Fuente Jorp & Peter Junof, un duo chimérique d’incarnations d’artistes-curators en résidence permanente au P9.
Ainsi La Pébipologie est l’étude des bips au P.
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3. UN DES PRINCIPES FONDATEURS DE LA Pébipologie
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3.1. Un exemple : le principe du trou et de la butte.
EN TANT QUE pratique de terrain et de pensée, La Pébipologie est souvent représentée par un de ses principes fondamentaux qui la désigne véritablement comme une pratique et un processus : quand on fait un trou, on fait une butte.
Ce principe immuable et ambigu traduit clairement la relation entre l’action et la réflexion, inséparables et indissociables, (et non celle habituelle, de l’articulation de l’action et du langage, ou de la réflexion et du langage, et de leur séparation fatale ; non, le langage est ici minimisé, mis de côté, pour rechercher et explorer le “non-langage”). En pensant ensemble le savoir et la pratique, en ne dissociant pas l’acte et son objet, en amplifiant l’auto-formation (on façonne et on est façonné.e) et sa propre capacité et puissance d’agir et d’expérimenter dans l’accoutumé, la praxis apporte l’idée d’un processus à l’œuvre, accentue la notion de pratique, et celle d’un résultat inséparable de la façon d’y arriver. Il y a là un type d’analogie simple : lorsqu’on travaille on creuse tout le temps quelque chose.
La pratique du forage, métaphore donc de celle de l’étude et de l’expérimentation pratique, indique la nécessité du recul et de la patience (le temps de faire) voire même celle de l’intégration de l’échec (quand on commence à faire un trou on ne sait si l’on va le réussir, la réussite étant par ailleurs une notion relative), de l’effort (à la fois musculaire et intellectuel), de la pause (on ne fait jamais un trou sans organiser des pauses), du calcul car il y a toujours un moment de prévision voire d’évaluation dans le cours du processus même si ce type d’exploration, de trouée et de mitage, amène sans cesse des découvertes (ce qu’il y a au fond du trou ou même la propre géologie que le trou découvre “à l’air libre”) et des étonnements (ce qu’on nomme couramment des résistances, des freins et, à l’opposé, des ouvertures et des épiphanies).
Beaucoup d’expressions viennent nourrir cette “mitologie” (illustrant le travail de la mite, son mitage) comme : “faire son trou”, “aller au trou”, entrer dans un trou noir (un pot-au-noir), faire un avant-trou, utiliser des bouche-trous, “sortir de son trou”, sentir un trou d’air, avoir un trou de mémoire, passer par un trou de souris, arriver dans un trou, se rendre compte qu’on a un trou (dans son planning) ou qu’il y a un trou (un manque quelque part)…
Bref, à propos de ce qui est forage et percement, la littérature est ici abondante, polysémique, offre plusieurs versants qui font que parfois on peut buter sur un sens ou un autre. C’est d’ailleurs le lot même de toute œuvre de n’être jamais univoque et d’à chaque fois “buter”. À l’encontre du sens commun, il est possible qu’une œuvre n’ajoute rien, ne s’ajoute à rien d’autre : tout simplement elle creuse et perce aveuglément sans trouer et conséquemment c’est un monticule, une butte, qui se crée, juste à côté, tel un travail de taupe.
Chaque œuvre a sa matière noire, sa “black matter”, son équivalent fantôme, comme si elle était déjà là (car on n’invente rien) et qu’aux frottements de l’air et de la lumière, tel un mont analogue (invisible à cause des courbures), elle apparaissait aux détours de n’importe quel contexte et milieu par une sorte de chimie complexe. Il suffit pour cela de considérer la modulation continue de l’éclairage et de notre propre accommodation qui, par glissements et par oublis de nos propres logiques, nous fait “biper” et de la sorte visionner ce qui n’était pas encore éclairé.
3.2. D’autres principes fondateurs
La Pébipologie se fondent sur d’autres principes fondateurs que l’on découvre au fur et à mesure des expériences et des expérimentations, comme au beau milieu des récits et des hypothèses, menés sur le terrain :
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la stratégie du filet (glanage d’éléments énigmatiques et hiéroglyphiques qui génèrent des narrations, des fictions réelles, des visions et des probabilités : à l’exemple de l’élément trouvé Many Buc, ou encore la flèche et l’alignement) [suivre ce fil],
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la méthode associative et charade (des constructions miroirs, reflets ou imaginaires, comme la station polaire, les buttes de terre, le trou d’épingle, et autres charades, etc.) dont on mesurera les degrés paraphréniques contrôlés et de perception pure,
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la manière d’être art (et la façon dont l’art se comporte) (qui peut introduire la théorie du chapeau tel que nous le voyons avec l’expérience du H et bien entendu avec Spinoza et ses ouesternes comprenant toutes les modulations des degrés d’intensité de perception et de perceptibilité et toutes les variations d’apparence, d’identités, de statuts, de queerité, d’irradiations, de transformations, de visibilité, d’invisibilité, etc.),,
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l’ultrasensibilité relative (hyper-sensibilité, hyper- et hypo-réactivité, sur- et sous-activité) (l’art travaille toujours le sensible d’une manière ou d’une autre (à fleur de peau), La Pébipologie c’est l’ultrasensible car les artistes, même les yeux clos y ont affaire, puisque « là où la forme est hors de son lieu, une image a lieu » (réf. E. Coccia) : la pratique des miroirs et des lentilles, les appareils et dispositifs optiques de visée et de visibilité, les perméabilités et propagations acoustiques, les reflets, les irisations, les échos, les délais, les flux de conscience, etc.),
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avancer ou travailler à tâtons (à l’aveugle, à l’emporte-pièce, au jugé, par intuition, etc.), (méthode illustrée par la construction du ouesterne Spinoza s’appuyant sur des indices tels la flèche, l’alignement, la sculpture de fait ou tumblesculpture, etc. et induisant des hypothèses et des récits épiques : Utile randonnée ?, Hombre no ! Hombre que si ! ; et des récapitulations)
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double-voir ou triple-voir (des dispositifs de vision, voire d’optique, comme celui des quatre carrés ou encore l’utilisation des lentilles dans le ouesterne Spinoza, que cela soit ici, ici et encore là etc.) (La Pébipologie serait cette trame oculaire ou oculiste qui scanne l’ensemble du P et en démultiplie les réalités, en produit les virtualités, en génère et en accueille les effets et les influences (les bips), en le rendant surréel),
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etc.
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2. COMMENT EST NÉE LA Pébipologie ?
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Elle a commencé comme une proposition de dé-exposition ou désexposition collective transitionnelle par ses artistes : pour BIP#12, la Biennale de l’Image Possible, à Liège, en Belgique, les artistes ont travaillé en groupe une telle sollicitation en imaginant réaliser une exposition pour cette Biennale (une exposition de ses propres artistes).
(lire le préambule rédigé en janvier 2020) -
Mais s’est posée automatiquement la question de savoir : que se passe-t-il au P9 lorsqu’il on y est pas ? s’agit-il de faire à Liège ce que nous faisons au P9 ? Comment s’y rend-on sinon en affrétant un bus ? un bus du déplacement, un bus de la pérégrination, et que se passera-t-il durant ce voyage en bus tel un trajet dans une navette au travers du délai du voyage ?…
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Puis la proposition est devenue peu à peu voire très vite œuvre, elle est devenue gigantesque et incommensurable, œuvre-ruche, œuvre-milieu ; non pas qu’elle soit sans fin et résolument interminable, mais il faut tout simplement se donner le temps et prendre l’espace pour l’explorer à fond et lui donner une dimension qui ne peut être que la sienne.
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Un historique :
- 01 à 19 — Les visions premières : orages, tonnerres, éclairs, le lac, walden, Stalk-Med-Zabr, Rd3T, Capri du P, corne de brume, l’arc-en-ciel et les failles de l’avenir, les cascades et chutes, WAou Sirius Rovers, sweet chariot, les Open Summer, les graviers, les oiseaux, la neige, la nuit, les buttes, l’incendie du lac, le brouillard, …
- 20 — La Pébipologie, la désexposition (bips à Belga)
- 21 — La Pébipologie, La désexposition (bips à Belga), méthodes
- 22 — La Pébipologie, La désexposition (bips à Belga), les artistes
- 23 — La Pébipologie, les VU, visions urbaines
- 24 — La Pébipologie, le MIP se pose
- 25 — La Pébipologie, pour la première fois : un bip
- 26 — La Pébipologie, les éléments pébipologiques
- 27 — La Pébipologie, ses méthodes photographiques bota-pébiplogiques (ÉLÉMENT PÉBIPOLOGIQUE n°20200518)
- 28 — La Pébipologie, la naissance du MIP
- 29 — La Pébipologie, les sculptures pébipologiques suivies d’autres et d'une remarquable
- 30 — La Pébipologie, le panneau et sa finalisation
- 31 — La Pébipologie, les collages
- 32 — La Pébipologie, ÉLÉMENT PÉBIPOLOGIQUE n°20201108 (la pierre végétale)
- 33 — La Pébipologie, ÉLÉMENT PÉBIPOLOGIQUE n°20210101 (le drone)
- 34 — La Pépibologie, le MIP, Machu Picchu
- 35 — La Pébipologie, ÉLÉMENT PÉBIPOLOGIQUE n°20210227 (le fil rouge)
- 36 — La Pébipologie, le plan, les tomes, le filet
- 37 — La Pébipologie, la turbine d’un art lent
- 38 — La Pébipologie, le cube blanc
- 39 — La Pébipologie, les pérégrinations
- 40 — La Pébipologie, la sculpture de pierre pépibologique (1) ; la sculpture de pierre pépibologique (2)
- 41a à 41h — La Pébipologie, ÉTUDES PÉBIPOLOGIQUES autour du projet artistique de la maison 105, [3 - la maison 105 : manifeste], [4 - des maisons artistiques : Judy Chicago, Miriam Shapiro : maison féministe], [5 - d’autres maisons artistiques : maison mirages, maisons rivages, maisons passages], [6 - ultime maison artistique : Gordon Matta-Clark : la maison découpée et anarchitecturée], [7 - ultime maison artistique : Gordon Matta-Clark : trouer et buter], [8 - ultime maison artistique : Gordon Matta-Clark : les découpes et les murals], [9 - ultime maison artistique : Gordon Matta-Clark : anarchitecture], [10 - ultime maison artistique : Gordon Matta-Clark : cabane, food et open house]
- 42a à 42m — La Pébipologie, ÉTUDES PÉBIPOLOGIQUES : le ouestern, [1 - Inutile randonnée - le récit de Spinoza, Gombrow et Danti (Friedrich, Westworld)], [2 - L’hypothèse du ouestern de Spinoza (Potter, Huysmans, ter Borch)], [3 - Seconde partie du récit de Spinoza (Church, Bierstadt, Schellinks)], [4 - Spinoza et les images (Bierstadt, Rembrandt)], [5 - Warhol ouestern], [6 - L’art et le ouestern (R. Graham, Minard, Nauman, Moullet, Broodthaers, etc.], [7 - Ouestern filmé : les protagonistes (Duchamp, Beuys, Gasiorowski, Monory, Nauman, Vermeer, etc.)], [8 - Ouestern filmé : d’autres hypothèses (Russell Rouse, David Guetta, Westworld, Kelly Reichardt)], [9 - Ouestern en cavalcade : le manège], [10 - Ouestern : la réaction No Western without a horse par Boris Grisot], [10-1], [10-2], [10-3]
- 43a à 43d — La Pébipologie, ÉTUDES PÉBIPOLOGIQUES : les parcelles délaissées, l’atlas martien, le recueil des nuées et nuages (Gordon Matta-Clark, Hans Haacke, George Maciunas), [1], [2], [3], [4]
- 44 — La Pébipologie, la station polaire
- 45 — La Pébipologie, le panneau
- 46 — La Pébipologie, du nouveau et des nouveaux artistes (Jean-Loup Arche, Lyn Grantern)]
- 47 — La Pébipologie, parallélépipèdes
- 48a à 48b — La Pébipologie, qui est Mr. Barr ? (1) ; qui est Mr. Barr ? (2)
- 49 — La Pébipologie, bouger la terre
- 50 — La Pébipologie, le lac crame
- 51 — La Pébipologie, le trou d’épingle
- 52 — La Pébipologie, un jour au 89, Peter Junof
- 53 — La Pébipologie, brouillard éternel et salé
- 54a à 54e — La Pébipologie, ÉLÉMENT PÉBIPOLOGIQUE n°20220329 (many buc) (en cinq parties) : [manybuc-1 : l’objet (Poussin, Rosa, Le Lorrain, Walpole)], [manybuc-2 : l’ostracon], [manybuc-3 : les fluviana (Joyce, Bataille, Duchamp, Brancusi, Tzara)], [manybuc-4 : les bois flottés (Warhol, Montauk, Schnabel, Long, Man Ray)], [manybuc-5 : l’objet trouvé (Marx, Varda, Duchamp)]
- 55 — La Pébipologie, ÉLÉMENT PÉBIPOLOGIQUE n°20220407 (l’alignement)
- 56 — La Pébipologie, les maisons jumelles
- 57 — La Pébipologie, ÉTUDES PÉBIPOLOGIQUES : le principe fondateur du trou et de la butte et autres principes de La Pébipologie (Gordon Matta-Clark, GH Hovagymian, Mary Miss, Nancy Holt, les pierres percées, Westworld, Mars, Venusberg)
- 58 — La Pébipologie, un menu
- 59 — La Pébipologie, apparition de la Devils Tower
- 60 — La Pébipologie, ÉLÉMENT PÉBIPOLOGIQUE n°20220728 (many buc) (sixième partie suite du n°20220329) (Maupassant, Beckett, Suzuki)
- 61 — La Pébipologie, ÉTUDES PÉBIPOLOGIQUES : le principe fondateur de la double-vision et triple-vision démontré par le dispositif pébipologique des quatre carrés
- 62 — La Pébipologie, une sculpture ‘de fait’
- 63 — La Pébipologie, ÉLÉMENT PÉBIPOLOGIQUE n°20220805 (la flèche) — [partie ouesterne : le récit de Spinoza - partie 1] — [partie ouesterne : le récit de Spinoza - (Julien Gracq, Duane Michals) - partie 2]
- 64 — La Pébipologie, Pépipologie et ouesterne, le film d’Elliot, le récit de Vitara & John Rohmnyz — [chap 1 : le récit de Spinoza - Hombre no ! Hombre que si !] — [chap 2 : le récit de Spinoza - Hombre no ! Hombre que si !]
- 65 — La Pébipologie, Pépipologie et ouesterne, la récap, par Vitara & John Rohmnyz, Michael Eichelberger, Rosa Eslavida.
- 66 — La Pébipologie, Les charades pébipologiques de Peter Junof, versant burlesque de La Pébipologie — [Charade 1] — [Charade 2] —
- 67 — La Pébipologie, dans la sierra
- 68 — La Pébipologie, à la source, RAD.1, installation artistique radiesthésique, versant secret de La Pébipologie, à la source, RAD.2, opération de recherche radiesthésique, à la source, RAD.3, capillarité radiesthésique de la mare
- 69 — La Pébipologie, un aperçu du film ZON de Jean-CLaude Stervadze
- 70 — La Pébipologie, Dans l’Allier, il y a des allié.e.s ; impression du ouesterne spinoza
- 71 — La Pébipologie, Junof à la Torche, Peter pense à la Suisse, Tavara fait de la peinture de rue
- 72 — La Pébipologie, allégorie au P
- 73 — La Pébipologie, apparition : une esquisse du MIP (exposition pomologique)
- 74 — La Pébipologie, prolégomènes 1 au ouesterne : Franz Kafka Spinoza ; prolégomènes 1bis au ouesterne : Franz Kafka Spinoza
- 75 — La Pébipologie, prolégomènes 2 au ouesterne : Frank Zappa Spinola
- 76 — La Pébipologie, une maison d’édition se crée et propose que La Pébipologie soit publiée : La Maison d’Edith et d’Ada
- 77 — La Pébipologie, La Pébipologie entre dans la Wildschwein Galerie de Ralf Nuhn
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3. LES QUESTIONS DE LA Pébipologie
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Que se passe-t-il entre un contexte et des artistes ?
Quels sont ces contacts comme ces relations, ces échanges, ces frictions et ces connivences esthétiques et effectives que toute personne entretient avec le monde environnant ?
Comment l’art se comporte-t-il en plein air, hors les murs, dans un espace large et des environnements dont les limites et périmètres peuvent sembler inhabituels ?
Comme aussi en quoi la création artistique, ses méthodes et ses processus, apparaissent indispensables quand on parle de projets et d’expérimentations ? Quand par exemple il s’agit d’installer ou de poser, d’ajouter ou d’enlever, ou encore de modifier quelque chose quelque part ?
Comment qualifier ces interactions et ces imaginations, gratuites et aléatoires, à la fois lentes et fulgurantes, et paradoxalement obsédantes parfois, qui naissent des rapports aux lieux et aux espaces par celles et ceux qui les traversent ? Que construisent ces visions et fictions imageantes et projectives qui s’immiscent et interagissent entre le certain et l’incertain ?
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4. LES PUBLICATIONS DE LA Pébipologie
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Cette étude a pris la forme de réalisations d’ouvrages/livres qui restituent les expériences pébipologiques menées et qui étonnamment iront jusqu’à en proposer et en susciter (Les 91 Exercices Pébipologiques). Ces ouvrages sont destinés à être publiés et à initier d’autres et de nouvelles pistes de recherche et d’expérimentation artistique, voire des réalisations artistiques in-situ en relation avec différents partenaires locaux et internationaux.
Une des méthodes qu’emploie La Pébipologie est la mise en œuvre de la méthode associative à partir d’exercices et du travail de l’œil et de nos organes perceptifs.
Et peut-être ira-t-elle jusqu’à offrir une autre méthode esquissée, celle des émotions et des ambiances, une méthode avec laquelle nous voyons beaucoup plus de choses qu’auparavant, et non seulement verrons-nous autrement, sensiblement et mentalement, mais nous verrons autre chose. La Pébipologie ouvre ainsi des dimensions psychiques extraordinaires et d’une plasticité sans précédent.
Ces tomes et volumes (actuellement six) sont conçus en tant que « catalogue d’une exposition » qui n’a pas eu lieu et qui rassemble près de trente artistes et plus de cent cinquante œuvres produites pour ou orientées vers La Pébipologie.
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Le premier tome (La Pébipologie et son Musée Invisible, le MIP) présente ce nouveau domaine par une présentation bibliographique nourrie par près d’une dizaine de commentateur.trice.s et observateur.trice.s qui en discernent les enjeux et les problématiques, et par deux curator.trice.s (Tavara Fuente Jorp & Peter Junof), qui ont été invité.e.s à explorer et à cerner des expériences pébipologiques. Une des parties expose le projet du MIP le Musée Invisible de la Pébipologie puisqu’il semblera nécessaire, sous l’égide de la Hugo Barr Foundation, d’aménager à présent un lieu pouvant recevoir et abriter ces œuvres.
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Le second tome (Le Grand Catalogue de La Pébipologie) sous la forme d’un catalogue-index iconographique et abondant d’œuvres d’une trentaine d’artistes. On a pu parler un temps de stratégie du filet.
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Le troisième tome traite des Méthodes de La Pébipologie et tente d’élucider les nombreux processus associatifs et pratiques présents dans la création artistique et que révèle La Pébipologie.
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Le tome 4 se présente sous la forme d’un ouvrage-atlas qui répertorie les sources de La Pébipologie (L’Atlas Documentaire et Iconographique de La Pébipologie). Il se présente comme un livre-outil ou comme une boîte à outils dont l’intention est de pouvoir forger une ressource, interdisciplinaire et pluridisciplinaire, pour de futures expérimentations, recherches et réalisations artistiques.
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Le tome 5 rassemble de nouvelles œuvres : Le Second Grand Catalogue de La Pébipologie. Il permet d’envisager d’aller au-delà de la restitution d’une possible exposition et présente plusieurs artistes dont les travaux et recherches respectifs engagent des dimensions moins définies qu’on ne l’a pensé au début.
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Le sixième tome est consacré à La School de La Pébipologie et dans ce sens sonde les différentes perspectives en prenant comme études de cas les principaux fondements découverts lors des WAou et des Open Summer en tant que dispositifs de formation et d’articulations des conditions de l’art.
Il est possible que d’autres tomes se développent selon les recherches et les pérégrinations de Tavara Fuente Jorp & Peter Junof.
(voir en bas de cette page la série des couvertures)
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5. LES FILS DE LA Pébipologie
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Pour suivre les expérimentations de La Pébipologie nous avons ouvert plusieurs volets dans ce blog :
- Les Points bébipologiques
- les Éléments pébipologiques
- et les Visions pébipologiques
- le Ouesterne Spinoza (voir aussi ci-dessous, chap.6)
- suivez leurs fils.
ainsi que les continuités suivies des différents cadres d’activations et d’observations :
- les sessions workshops des WAou
- et les périodes estivales de séjours spontanés d’artistes et de projets, les Open Summer.
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6. LE RÉCIT DE LA Pébipologie
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De manière générale, nous pourrions dire que La Pébipologie se développe à partir d’un récit qui sert d’appui et qui se découvre et révèle au fur et à mesure :
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les artistes en arrivant sur le site du 89 ont vu sur le terre-plein du P un lac : un lac apparaissant de manière intermittente selon les saisons, le 89 devenant conséquemment un promontoire, une rive, avec au loin une supposée île (les parkings silo) dont les distances ont tout de suite donner des perspectives.
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Les actions sur et autour de ce terrain sont donc devenues significatives : le terre-plein à sec
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comme toile de fond d’un possible western (ou ouestern, ou bien encore d’éventuels peplum et féerie/fäerie mythologique) avec ses chevaux en liberté,
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comme théâtre d’opération de potentielles actions de captation et de performances (un site de prises de vue et de filmages, un site acoustique pour des actions sonores et musicales),
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et comme plate-forme kaléidoscopique de mouvements et de déplacements dans les distances (avec les chantiers, les promenades, les pérégrinations, les météorologies, la vie animale, les sculptures fortuites, etc.), comme sur ses bords avec métaphoriquement la construction de la station polaire et son panneau optique, donnant lieu à des observations incongrues :
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à l’image de la construction de buttes (une des grandes métaphores de La Pébipologie : on creuse un trou, on fait une butte) par d’illusoires taupes, ou encore la vie de jardin en observant toute fabrication et tout entretien dans ces espaces végétaux et arborés (tel les Jardins des Mesures) comme des gestes diplomatiques (si l’on suit Baptiste Morizot) et troublants (Donna Haraway), ou bien finalement une vie de retraite tel dans un sanatorium, espace privilégié de retrait habituel du travail des artistes et de la création artistique, bref le tout se démultipliant dans des actions expérimentales qui suivent indéfectiblement des bips.
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Par analogie, le lac, ou LAC (Lieu d’Ateliers de création, selon la terminologie du P9 : comme ici ; dans laquelle on trouve aussi le CIEL et le PLAT), puisqu’il faut que le lac soit plat avec un ciel au-dessus, même si des taupes construisent partout des monticules, est via ces bips une caisse de résonance, et d’écho, des influences continuelles des contextes et des aspects fluctuants de la vie autour.
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La création artistique a beau être une activité respirante, de concentration et de déconcentration, et confinée, de focalisation et d’arraisonnement de problèmes, de questions et de solutions, tout comme être une activité d’individuation intime, obsessionnelle et impressionnante (et on le verra, transindividuelle), et dont on ne voit généralement que les premiers artéfacts (l’expression, la subjectivité, la solitude), elle est essentiellement, selon Tavara Fuente Jorp & Peter Junof, un espace biographique et non déconnecté (voire indéconnectable), “non routinier, s’écartant des tâches aisément maîtrisables et répétitives, et modelé par l’incertitude et non par la programmation” (nous reprenons ici les termes de Pierre-Michel Menger à propos du “travail créateur”). Elle est la plus singulière possible, jusqu’à devenir excentrique (donc tournée vers le dehors) et au milieu de l’incertain, tout en ayant des méthodes précises (des savoir-faire, des savoir-penser).
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Ce sont ces dernières que La Pébipologie essaie, sans être science ou discipline, de distinguer, dont notamment l’une des plus fortes :
- la méthode associative correspondant aux déclenchements des contacts de bips et au travers de laquelle, par l’aide des visions et des effets optiques et visuels, les rôles de la photographie et du mixage (comme du montage) sont déterminants.
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sans cesser de se poser des questions sur le parcellaire, la lémancolie (la persistance du lac et du jet du Lac de Genève, de Rousseau à Spinoza, dans leurs promenades et ouesterns) et sur toutes les irisations furtives et la pléthore de corps flottants qui continuellement animent la vue et l’esprit (qui construisent des filets) :
- = la cascade, le lac, la haie, la chute, la pente ou les pentes, les échecs, la fatigue, l'aventure, l'ennui, le sérieux, l'oisiveté, la vue, la double-vue, le sanatorium, le ouestern, tout cela, etc.
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Le P9 ne serait-il pas un bus ? un véhicule ? petit ou grand, tel qu’il est qualifié dans l’univers bouddhiste ?
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Ceci s’est développé dans un fil suivant : le Ouesterne Spinoza
Sommaire de Pébipologie et ouesterne :
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7. LA STRUCTURATION DE LA Pébipologie
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La Pébipologie est rendue possible grâce au cadre de résidence artistique proposé par la CARENE (communauté de communes de Saint-Nazaire-Agglomération) à l’association Projet Neuf/P9, dans le cadre plus général du projet urbain du Moulin du Pé. Les dimensions recherche et expérimentation sont fondamentales dans le développement de La Pébipologie lorsque cette dernière est vécue, pratiquée et perçue comme action artistique et création artistique et comme espace biographique.
Art et Contextes pourra tenter de prendre La Pébipologie comme un domaine d’enseignement et de recherche, et de l’expérimenter dans d’autres contextes que celui du Pé à Saint-Nazaire ; dans ce cas, le P sera l’acronyme de Partout afin de poursuivre l’étude des bips que s’est promis ce domaine.
En 2022, La Pébipologie tentera de mettre en place un conseil scientifique.
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8. LES COUVERTURES DES TOMES DE LA Pébipologie
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- Voir le point suivant…
- pébipologie
- school de la pébipologie
- zone
- libre-lieu
- asso
- histoire de l'art
- définition
- historique
- bouddhisme
- les buttes
- les taupes