LE PROJET NEUF
2024-06-05 - à découvrir : Pauline Oliveros
“La” histoire de la musique ici au XXIe siècle vue du P9
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ici, c’est en ligne…
(pas une soirée au 89)
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avec :
PAULINE OLIVEROS (1932-2016)
Pauline Oliveros, née le 30 mai 1932 à Houston et décédée le 24 novembre 2016 à Kingston dans l’État de New York, est une accordéoniste et compositrice américaine.
Elle est une figure du développement de la musique minimaliste dans les années 1970 et des musiques électroniques. Pauline Oliveros a crée le concept de “Deep listening”, une nouvelle façon d’aborder la musique ‒ (définition du Deep Listening : Un mode d’écoute le plus ouvert possible, une approche pour écouter tout, de toutes les façons et dans toutes les situations).
Pauline Oliveros s’est très tôt immergée dans un maelstrom musical très diversifié : l’académisme classique (cours d’accordéon, de cor) s’est mêlé à la musique populaire (jazz, country), extra-occidentale, de la nature, et déjà une fascination pour les musiques contemporaines. Ces influences nourriront son catalogue qui traversera plusieurs phases esthétiques. Engagée auprès des minimalistes (elle participera à la création de In C de Terry Riley en 1964), elle se retire pourtant vite de la scène publique, effrayée par les développements politiques et sociaux de son pays et du monde.
Dans sa retraite, elle imagine une nouvelle façon d’appréhender la musique, plus intime, lente et spirituelle : le “deep listening” (lire cet article).
Pauline Oliveros cofonde en 1962 le San Francisco Tape Music Center, un studio d’enregistrement autogéré dans lequel elle se livre, à l’aune de collaborations avec Steve Reich, Terry Riley ou Morton Subotnick, à de nombreuses expériences sur bandes magnétiques au fondement de la musique électronique contemporaine. Alors que le Tape Music Center rejoint le Mills College, à Oakland, en Californie en 1965, elle en devient la première directrice. Attirée par les idées égalitaires et radicales énoncées par Valerie Solanas dans le SCUM Manifesto (1968), P. Oliveros développe un fort engagement féministe tout au long des années 1960 (Pauline Oliveros, “To Valerie Solanas and Marilyn Monroe in Recognition of Their Desperation” (1970) , Part 1/2 ; Part 2/2). En 1970, elle fait paraître une tribune dans le New York Times, « And Don’t Call Them “Lady” Composers [et ne les appelez pas “femmes” compositeurs] », dans laquelle elle s’interroge sur l’absence de femmes parmi les grandes figures de la musique, à la manière d’une (Linda Nochlin](https://fr.wikipedia.org/wiki/Linda_Nochlin) pour les arts plastiques la même année.
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Documentation Tape Music Center :
The San Francisco Tape Music Center, video 1
The San Francisco Tape Music Center, video 2
The San Francisco Tape Music Center, video 3
The San Francisco Tape Music Center, video 4
The San Francisco Tape Music Center, video 5
The San Francisco Tape Music Center, video 6
The San Francisco Tape Music Center, video 7
The San Francisco Tape Music Center, video 8
The San Francisco Tape Music Center, video 9
The San Francisco Tape Music Center, video 10
The San Francisco Tape Music Center, video 11
The San Francisco Tape Music Center, video 12
The San Francisco Tape Music Center, video 13
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à écouter :
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Pauline Oliveros - Bye bye butterfly (1967)
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Pauline Oliveros - The Roots of the Moment (1998)
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Pauline Oliveros at 80, Rensselaer Arts Department, 2013
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Pauline Oliveros interview, 1983
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