LE PROJET NEUF
2024-06-09 - Soirée : Guillaume (Clerc) rencontre Julius (Eastman)
“La” histoire de la musique ici au XXIe siècle vue du P9
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continue
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avec :
GUILLAUME rencontre JULIUS
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au Projet Neuf
89 bld Jean de Neyman
LE DIMANCHE 9 JUIN à 19h30
(entrée libre, paraît-il)
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c’est dimanche prochain (c’était dimanche dernier)
la Laurentiade dokumentatée du 26 mai dernier a donné des ailes :
et si on découvrait en écoutant ?
et si on ne pouvait pas tout écouter de toute façon ?
et si on écoutait des trucs qu’on n’aurait jamais écouté autrement ?
une vraie litanie de questions
qui fait qu’on s’y met :
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Guillaume vient
nous propose d’écouter quelque chose
et on en discute
et là, Guillaume Clerc nous invite à écouter la musique de Julius Eastman
un compositeur afro-américain gay
- (voir plus bas sa playlist à écouter)
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Julius Eastman (né en 1940 à New York) est un compositeur, pianiste, chanteur, acteur et danseur américain associé au courant minimaliste. Il est l’un des premiers à avoir associé des éléments de musique pop à la musique minimaliste, dans des pièces qui reflètent ses engagements radicaux contre le racisme et l’homophobie, entre musique contemporaine répétitive et disco naissante.
il y a quelques mois France-Musique (et non pas “Frances-Musiques”) titrait :
“Julius Eastman était Noir, Gay, c’était un guérillero de son temps, à l’image des titres de ses œuvres utilisant le “N-word” défendu des américains. Compositeur, chanteur et pianiste, Julius Eastman est mort dans l’indifférence en 1990. Il faudra attendre des années avant que son œuvre ne refasse surface, et que son histoire soit racontée.”
Et Les Presses du Réel commente la seule publication en langue française aujourd’hui existante :
“Le parcours de Julius Eastman, compositeur, pianiste et chanteur, commence à Ithaca, en Pennsylvanie. Bravant sans le sou l’adversité, mais avec quelques compositions sous le bras, il rejoint dans les années 1970 la scène musicale expérimentale downtown new-yorkaise, collaborant ainsi avec John Cage, Arthur Russell, Meredith Monk ou Peter Maxwell Davies [et également Pauline Oliveros].
Africain-Américain, Eastman a utilisé tout au long de sa vie son art comme bouclier face aux tensions raciales divisant alors les États-Unis, usant des titres de ses compositions (Evil Nigger ; Crazy Nigger) pour ébranler les mœurs. En partie inspirés par Patti Smith et son hymne Rock N Roll Nigger, ces titres controversés visaient à honorer les Africains pour leur importance dans l’histoire de la construction de l’économie américaine ; ils constituent l’une des singularités de son œuvre.
Eastman tombera dans l’oubli à sa mort en 1990 après sept années de « martyre volontaire », entre prises de psychotropes et errances en quête de foyers pour sans-abri."
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n’hésitez pas à inviter aussi vos ami.e.s et vos voisin.e.s
distribuez autour de vous
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amenez vos autotunes !
à vous y voir
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Les cadeaux de Guillaume : sa playlist :
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Julius Eastman ‒ The Holy Presence of Joan d’Arc (1981), pour ensemble de violoncelles ‒ écouter
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Julius Eastman ‒ Feminine (1974) ‒ écouter
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Julius Eastman ‒ Evil Nigger (1979), pour quatre pianos ‒ écouter
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Julius Eastman ‒ Stay on it (1979) ‒ écouter
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l’audience.
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bonus :
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lisez Guillaume Clerc : ici …
écoutez Guillaume Clerc (son homonyme) : là … (le musicien de Saint-Nazaire s’impose comme un véritable OMNI de la scène alt-folk hexagonale prouvant que l’étrange a aussi quelque chose de beau et de bouleversant) : encore là ; et là aussi au Studio Ohm de Saint-Nazaire
lisez Guillaume Clerc (encore un autre homonyme) à propos du sport : c’est ici
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documentation :
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Feldman playing cards with Julius Eastman and Ralph Jones, February, 1974, photograph by P. Gena.
Julius Eastman in Edinburgh, February, 1974, photograph by P. Gena.
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Pour poursuivre :
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https://www.petergena.com/photos.html (Morton Feldman, John Cage, Brian Eno, Pauline Oliveros, et bien d’autres…)
Peter Gena à propos de la sonification : Symposium 6 “Sonification (what, where, how, why)”, 2010 ; suivi d'une performance
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