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2022-11-11 - WAou#10 - ép.2 - journée culinaire et mycologique
WAou session #10
Deuxième journée du workshop.
Comme à chaque fois, rituel des menus et des courses, caisse commune, répartition des tâches, etc.
Puis cela démarre sur les chapeaux de roue :
- courses (marché, les invendus, superU), cuisine, activités de travail et d’exploration, discussions-réunions (faire le point, mettre des pointillés, assembler des virgules, …), répartition dans les espaces-ateliers, expérimentations en plein air, dans le jardin, sur le grand terre-plein, etc.
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Puis nous sommes reparti.e.s à l’étude des champignons repérés la fois dernière. Et cette fois-ci, la saison aidant, nous en avons découvert d’autres espèces. Nous avons parlé de John Cage…
Documentation :
Si l’art de John Cage prétend rejoindre la vie c’est qu’il est pleinement capable d’entrer en résonnance avec ce qui l’environne, voire même de ne résonner que pour donner à entendre ce qui l’environne. Et pour John Cage l’environnement, ça n’est pas d’un côté la forêt et ses sonorités agréables et de l’autre la ville et ses bruits insupportables ; d’un côté la passivité contemplative et de l’autre l’action effrénée. John Cage, en mêlant ce que séparent les stéréotypes de la culture occidentale, déjoue les clivages nature-culture. Il nous donne à écouter le chant des klaxons et des moteurs, change des freins d’automobile en instruments de musique (Construction in Metal pour “gamelan”), fait d’un salon d’appartement standardisé une véritable batterie (Living Room Music). Sa démarche environnementale incite à la contemplation et à l’écoute de la nature, non dans quelque refuge bucolique éloigné mais au cœur même de la ville, sollicitant une attention aux choses qui, si elle venait à être adoptée, pourrait représenter une réelle révolution quant aux rapports de l’homme à l’environnement.
Dans un numéro de la US Lines Paris Review de 1954 consacré à l’humour, John Cage publie un texte sur La Flore de l’amateur de Musique. Il y est question de champignon, sujet de prédilection de Cage, trouvant dans ce domaine matière à penser l’art. Le monde de l’art y est, par analogie, décrit comme un écosystème fragile dont la biodiversité est menacée par le fait de cultiver en très grande quantité certaines espèces communes, du type de celle que l’on trouve en ville au fond des caves, et que l’on reconnaît sous l’appellation générique de musique de jazz. Pour remédier à l’extinction de certaines espèces de musique, il préconise les hybridations interdisciplinaires les plus diverses. Ailleurs, évoquant Bouddha qui serait, selon la légende, mort en mangeant un champignon, il en vient à déduire que le sage est probablement mort de vieillesse : le champignon pousse à l’automne, saison associée à l’idée de la destruction pour les bouddhistes. Le champignon débarrasse le monde « des vieux déchets » et lui permet de se ressourcer. John Cage, se présentant souvent au travers de son intérêt pour ces organismes discrets, dont on ne perçoit que la fructification temporaire, serait en ce sens un champignon dans le biotope artistique. — (Source : Norbert Godon et Jacques Amblard, Centre Pompidou)
(Crédits : James Klosty, 1971-1972)
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À propos, nous avons retrouvé, toujours dans le congélateur au 89 depuis l’été 2020, les oranges tatouées de Marie Piquer-Bienfait :
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Travail de matières en cuisine
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Travaux en cours
Une proposition de Sol Le Duc.
Une proposition de Farah Bahhar.
Une proposition d’Agathe Flamant.
Une seconde proposition de Farah Bahhar, cahier ouvert sur la table.
Agathe Flamant essaie la reconnaissance vocale pour lire automatiquement des textes. Sur la photo : vidéo-projection et miroir (qui provient du dispositif pébipologique des “4 Carrés”).
Un motif : Sol Le Duc dessine les champignons.
Agathe poursuit également ses envois instagram : 10 images par jour sont postées.
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Et la saga Radio Ga Ga commence… (continuera, et vous verrez pourquoi… elle ne s’arrêtera pas et sera même dans l’exposition)…
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