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2022-04-07 - L'élément pébipologique n°20220407

Avril 2022. Observation de l’élément n°20220407 au classement pébipologique.

(article en cours de rédaction pour L’Atlas documentaire et iconographique de La Pébipologie, secteur Éditions du P9. Fiche n°20220407)

  • Éléments lisibles : aucun

  • Éléments ignorés : aucun.

  • Éléments observés : ce qui ressemble à une ligne fabriquée à la main et en sollicitant à coup sûr les muscles (il y a là la recherche d’un certain échauffement).

  • Support : des pierres rassemblées.

  • Supposition : un mouvement pensé, une motivation profonde. Des va-et-vient successifs pour trouver sur le terrain les éléments nécessaires (des pierres de remblai, des rebuts d’anciens murs et d’anciens sols) et les déplacer pour faire correspondre supposément à une image mentale et la réaliser. On se demande si les pierres ont été, une à une, sélectionnées et choisies, puis si ensuite, un schéma a prévalu à leurs placements.

  • Spéculation :

  • A — Il semble que c’est l’établissement d’un pavement ou pavage pieds secs qui a été le pattern ou le dessin/sculpture à produire. A l’image de maigres piliers abrasés d’un pont en construction ou disparu, ou bien de plots consécutifs d’un gué (rudimentaire). En retour il est certain que fabriquer a permis d’adapter et de penser, de se rendre compte de choses impensables et imprévisibles (les poids, les dimensions, les agencements entre les pierres trouvées) qui ont permis de décider des choses précises et ainsi d’accepter la forme qui est apparue et qui a été modifiée au fur et à mesure par les gestes. — À propos de tout cela : se rappeler qu’en langage dialectal Pé ou P signifie hauteur, ou à la fois la base et le sommet, mais aussi la pierre servant de repère. (réf. http://piece-jointe-carto.developpement-durable.gouv.fr/REG011B/DRIEA/BD_nyme/toponymie_IGN.pdf , p. 350) —. Est-ce une réplique contemporaine de ces repères antiques, les cairns ?

  • B — Néanmoins on ne sait vers où et vers quoi un tel chemin mène. Que nous indique-t-il comme repère ou comme direction ? Comme nous l’avons remarqué, soit il naît de l’eau soit il s’y immerge, en laissant imaginer une cité ou une contrée submergée (inca, aztèque, ou mieux toltèque,…) – on connaît l’attrait que Nazca a pu magnétiser chez Richard Long, Bob Morris (ref.2) et chez Gordon Matta-Clark (au Machu Picchu) et Robert Smithson (au Yucatan) - il faudrait voir également si cela a pu avoir une influence sur certaines sculptures d'Ugo Rondinone) –. Mais bon, ne s’éloigne-t-on là pas trop ?

  • C — L’étrangeté des pierres de dimensions plus importantes placées au plus près de l’eau, voire “dans l’eau”, appelle des questions, comme celles de tailles inférieures mises sur la partie la plus établie du terrain. Tout cela donne l’impression d’opérer une correction de perspective. Mais là inversée, en créant, lorsqu’on porte une attention plus grande, une aberration qu’on découvre et dont on s’étonne. Le gué donne la sensation paradoxale de grandir et de s’amplifier au fur et à mesure avec la distance tout en s’enfonçant dans l’eau du lac. En se localisant au début de la ligne côté terrain, la position optique réalise une équivalence comme si les pierres les plus éloignées étaient de même dimension que les plus proches. On dira qu’il y a là une certaine réussite, une mise à plat qui modifie notre regard et nous déstabilise.

  • Dimensions (maximales) : 3m x 60cm.

  • Trouvaille : tout en marchant sur le chemin de TFJ & PJ.

  • Lieu-source : ne peut provenir que du terrain lessivé du P.

  • Coordonnées géographiques : 47°16'32.7"N 2°14'12.4"W

Le regard de loin, vers le lac.

Le passage de contournement de ce que paraît provoquer l’élément pébipologique : on ne sait encore s’il provient de l’eau ou s’il l’a amenée.

Le regard en arrière, juste avant d’entrer en relation avec l’élément pébipologique.

Un point de vue de côté, qui marque l’approche et qui tente de se mettre dans l’orientation de l’élément pébipologique.

Le point de vue crucial, qui permet d’apprécier l’alignement.